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Pour l’abolition de la note scolaire
Slogan du site

Pan à la note ! Panote ...

 Pourquoi les professeurs mettent-ils des notes à leurs élèves ?

 Pourquoi, alors qu’aucun texte légal ne leur en fait une obligation, qu’ils ne risquent donc pas de sanctions pécuniaires s’ils s’en défont ?

 Pourquoi, alors que la note ne fait pas apprendre et qu’elle fait perdre du temps ?

 Pourquoi, alors que les parents ne peuvent rien faire avec le verdict (… votre fille a 5 – ou elle a 15 - sur 20 en chimie) puisqu’ils ignorent comment le professeur est passé d’une analyse multidimensionnelle de la prestation à une note unidimensionnelle ?

 Pourquoi, alors qu’en outre, les parents ignorent comment le professeur a fait apprendre en amont, ou le professeur a appris à noter, ce qui l’anime ? Quels paramètres relationnels entrent en jeu dans ce jeu unilatéral ?

 Pourquoi noter, enfin, alors que professeurs et parents ignorent les ressorts psychiques de l’élève soumis au questionnement ?

Charles Pepinster

Un syllogisme qui tue ...
... l’examen externe obligatoire
Article mis en ligne le 23 juillet 2009
dernière modification le 13 février 2010

« Tous les hommes sont mortels ;
Or Socrate est un homme ;
Donc Socrate est mortel. »

En Grèce donc. En Belgique aussi. A l’école.

 Les examens externes de fin d’école primaire sont notés, chaque question trouve son “pesant” , un nombre, dans une grille (!) de correction (!!). Sous la barre des 50% des points c’est l’échec. Pourquoi pas 42,13 ou 60,01 ? Tout simplement parce qu’on a dix doigts (d’o͹ le système décimal) et cinq doigts Í chaque main, la moitié dans l’inconscient collectif.

 Or un nombre sert Í mesurer. Quand on ne sait pas ce que l’on mesure, il faut s’abstenir d’utiliser les nombres. (A. Jacquard)

 Donc les examens externes sont absurdes et vive le chef-d’œuvre pédagogique sans note, sans nombre.

Un second syllogisme … qui règle aussi son compte Í l’examen externe

 L’école d’Éducation Nouvelle se veut culturelle, c’est-Í -dire soucieuse de développer la prise de parole en public, la solidarité, la créativité, l’initiative, l’estime de soi, les projets Í caractère social, l’aisance corporelle, le théÍ¢tre, la non-violence, l’esprit critique, la consommation modérée, la responsabilité de chacun dans l’apprentissage de tous, la poésie, la musique, la peinture, le sport sans compétition, les jeux coopératifs, le travail de groupe, l’esprit de synthèse, le débat d’idées philosophiques, le risque, l’usage de l’ordinateur, la méfiance vis-Í -vis des addictions et de la publicité, l’alimentation saine, le goÍ »t de la préservation de la nature, le bricolage, l’art culinaire et l’éveil aux saveurs, l’éducation affective et sexuelle, l’édition et la gestion d’un journal, l’interview, la lecture sélective et vigilante de la presse, l’anti-spéculation par les points en supprimant les examens notés.

 Or l’examen externe interroge et certifie sur le seul aspect étroit des savoirs scolaires et ose noter, décréter que telle réponse, sans coopération, vaut tant de points. D’o͹ les experts concepteurs de questions, tirent-ils leur habileté Í savoir le poids de chaque réponse ? Comment savent-ils la manière dont il faut, quand on est enfant, comprendre chaque question ?

 Donc, un élève habitué Í répondre Í des questions formelles peut réussir l’épreuve alors qu’un élève cultivé, mais sans entraÍ®nement rétréci, peut échouer… ce qui prouve l’invalidité de l’examen externe partiel et partial.

Donc l’épreuve formatée pousse les enseignants traditionnels Í renforcer leurs pratiques étroitement scolaires que le Ministère… dit, par ailleurs, ne pas souhaiter.

Charles Pepinster
 Instigateur du GBEN (Groupe Belge d’Éducation Nouvelle - 1983)
 Fondateur de la Maison des Enfants, Í Buzet (Floreffe, Belgique)
 Ancien inspecteur cantonal